Pourquoi recruter des livreurs de pizza ?

Pour la valeur travail…

Lors du processus du recrutement, le curriculum vitae est naturellement une des pièces maîtresses qui conduit à la seconde phase (ou non), celle de l’entretien. Encore faut-il correctement le lire. Au-delà des détails concrets, comme les diplômes décrochés ou les expériences, il est possible de déceler des traits de caractères et parvenir, dans certains cas, à déterminer si la personne sera un bon employé.

 

L’importance des « petits boulots »

Un candidat qui a travaillé durablement – généralement un an – en tant que livreur de pizza, serveur dans un restaurant, téléopérateur dans un centre d’appels, nourrice d’enfants en bas âge ou encore, en tant que vendangeur ou ramasseur de pommes, connaît la valeur travail. Il comprend, d’ores et déjà, les sacrifices qu’impose parfois un « job » puisqu’il y a goûté dans sa jeunesse.

Prenons le cas d’un livreur de pizza : en travaillant de 18h à minuit, les soirs de semaine comme de week-end, en période scolaire comme lors des vacances, il peut être qualifié de « solide » s’il a tenu ce rythme plusieurs mois, tandis qu’il livrait d’autres jeunes faisant la fête. Contre vents et marées, il doit faire preuve de professionnalisme et de résistance, face aux clients, tout d’abord, (au téléphone puis physiquement), mais aussi, face aux difficultés climatiques (froid, gel, neige, pluie), aux problèmes de circulation, tout en tenant toujours compte des délais pour garantir la satisfaction des payeurs. Généralement, il touche à divers domaines et développe une certaine autonomie, quant aux différentes tâches qui lui incombent, afin d’assurer son maintien dans l’entreprise.

L’école de la rue prime sur les diplômes

Les petits boulots, dits « étudiants » permettent aux jeunes de développer des capacités, qui ne s’apprennent pas dans un amphithéâtre. Cette « école de la rue » constitue une expérience clé – souvent déterminante – dans le choix d’un candidat, au détriment parfois d’un diplôme qualifiant. Elle cache « un gros travailleur » indépendant, doté d’un esprit d’initiative, que la majorité des entreprises recherche. Si le travail peut s’apprendre « sur le tas », cet esprit conquérant et volontaire doit, en priorité, être présent chez le candidat.

 

Si un candidat, sorti des études, ne propose pas un « lourd » curriculum vitae, on ne peut pas lui reprocher, étant donné son jeune âge. Cependant, et dans un monde ultra-concurrentiel – comme actuellement – il est intéressant de mettre en avant ses petits jobs, annexes au cursus universitaire, afin de dévoiler sa force de caractère : un atout indéniablement recherché, qui peut déclencher un entretien, même si l’expérience dans l’activité fait défaut, car le recruteur y détecte l’envie.